Un livre compliqué à lire, du moins à aborder. J'ai 19 ans, je pense sincèrement ne pas avoir la maturité, ni l'expérience nécessaire pour pouvoir le lire comme il se doit. Ce livre destiné aux parents (dixit l'auteur). J'ai toujours entendu (encore aujourd'hui) que le mauvais comportement d'un enfant relève de l'éducation - mauvaise bien entendu - qu'il a reçu. Mais qu'en est-il quand, ici, l'éducation n'est pas si mauvaise, quand elle est même sinon stricte, au moins structurée, avec des règles et des interdits. Quand l'entourage s'en prend aux parents, donnant en sous-entendus le droit de tout faire à un enfant déjà turbulent. Quand dépassés, parfois effrayés, les parents subissent l'enfant et ses crises, devenu(es) ingérable(s). Tout un panel de sujet est traité ou simplement évoqué dans ce livre : le racisme ordinaire, l'adoption, la relation adopté-adoptant, le système éducatif, la psychiatrie du point de vue du parent, le personnel 'soignant' plus souvent plante verte ou robot, inutile, incapable de donner un diagnostic, une explication, prétendant inutile que la famille comprenne, sinon sache de quoi il en retourne. N'allez pas croire que c'est un roman sombre, loin de là. On donne dans le burlesque, dans le grotesque, parfois même dans le fantastique tant les situations nous semble inimaginable. Tout dépend de toi, de la lecture que tu en fait. Pour ma part j'ai souri quelques fois, j'ai été folle de rage bien souvent, j'ai fini ma lecture avec un certain énervement, et un peu - beaucoup - de compassions pour celles et ceux qui vivent véritablement (en partie) ce genre de situations. C'est toujours une surprise, un bonheur, parfois une déception, mais une aventure de chroniquer des livres pour la Masse Critique. Tout simplement parce que cela me permet de lire des livres vers lesquels je ne me serais absolument pas dirigée. Mais pour la première fois, je crois que j'en attendais beaucoup, au moins autre chose. Je ne m'attendais pas à lire le témoignage d'une mère au bout du bout, au bord du gouffre, qui a peut-être déjà sauté. Je ne m'attendais pas à ce type de narration, d'écriture, d'histoire.
ViviBookstory - https://www.babelio.com/livres/Sagnier-Romeo-a-la-folie/973235
Les violences faites aux femmes et les maltraitances parentales sur enfants sont très médiatisées, a fortiori quand elles sont suivies d'un décès. On entend beaucoup moins parler des parents terrorisés par leurs enfants/adolescents. Parce qu'ils ont honte ? Parce que les autres, les familles Ricoré, estiment que, quelque part, 'ils le valent bien', ces adultes qui ont perdu toute autorité sur leurs rejetons ? Il faut avoir connu des cas parmi ses proches pour mesurer l'ampleur des dégâts sur ces parents : terreur face aux violences verbales et physiques, inquiétude (où est-il/elle, ce soir, cette nuit ? dans quel état ?), sentiment d'impuissance et de culpabilité (je suis nul(le) comme père/mère), honte, mutisme, dépression, repli sur soi, envies de meurtre/suicide, parcours du combattant pour trouver LE psy, LA structure d'accueil, accueil froid, goguenard et/ou hostile de ces spécialistes (qui trouvent le gamin adorable, alors c'est forcément les parents qui 'ont un problème'), difficulté de concilier vie professionnelle et horaires fantaisistes des rendez-vous donnés par ces structures (pour tester votre résistance ? pour mesurer l'amour que vous portez à votre enfant ? pour montrer leur pouvoir ? par pur plaisir de faire ch!er le monde ?)... Pour prendre conscience de l'enfer vécu par ces parents martyrs, on peut aussi lire ce roman - inspiré de l'expérience personnelle de l'auteur, je crois - que d'aucuns pourront trouver exagéré, et qui ne l'est pas. Christine Sagnier manie bien l'ironie du désespoir, mais pour peu qu'on reconnaisse des témoignages de proches ou qu'on accepte de la croire sur parole, cet ouvrage terrible est surtout triste à hurler. Qu'avons-nous fait pour en arriver là, dans notre société ? Car si l'enfant devient bourreau, on peut imaginer la souffrance qui le ronge lui-même... • Merci à Babelio et aux éditions Zinedi.
canel - http://canelkili.canalblog.com/archives/2017/09/23/35693501.html
Le titre nous laisse penser à une histoire d'amour passionnelle. Avec un nom comme Roméo, ça ne peut que parler que de passion. Et effectivement c'est ce que l'on trouve dans ce livre. Une passion dévorante d'une mère pour son fils Roméo. Ce fils qu'elle a attendu, désiré, espéré, et qui est apparu un jour dans le hall d'un aéroport. Ca aurait pû être une belle histoire d'amour, mais leur relation s'est transformé, jusqu'à devenir destructrice. Elle ne le comprend plus, ne le supporte plus, n'arrive plus à communiquer avec lui. Et son mari n'est pas plus gâté dans cette relation. Le livre commence quand ce couple désespéré fait interner son fils. de rendez-vous en rendez-vous, cette mère va raconter son calvaire du premier regard, jusqu'à l'internement. C'est fort, c'est terrible. On ne peut éprouver que de l'empathie pour les différents protagonistes. On n'arrive pas à prendre partie, ni pour ce couple qui doit faire face à la violence de leur fils, ni pour Roméo qui à des comptes à rendre avec son enfance. A lire. Je remercie les éditions Zinedi et Babelio pour cette découverte.
0titi85 - https://www.babelio.com/livres/Sagnier-Romeo-a-la-folie/973235
Lucas et Klara ne parviennent pas à concevoir, malgré la pratique assidue par cette dernière de la position dite du « poirier » (après l'acte, pour flécher la route aux spermatos). L'adoption d'un petit garçon originaire d'Afrique bouleverse leur vie : le bonheur est accompagné d'inquiétudes, puis disons-le clairement, de multiples emmerdes avec l'adolescence… Il faut dire que cet enfant en souffrance (quête de racines ? volonté de s'affranchir d'une mère trop protectrice ?) a le chic pour mentir, jouer la comédie, voler - j'en passe... On est vite plongé dans l'enfer de cette famille, à travers le regard désabusé de la mère adoptive qui perd pied, comme son mari, en même temps que leur fils s'éloigne d'eux et leur en fait baver. Malgré la gravité du propos, la lecture de cet ouvrage est très agréable, grâce au cynisme et à l'humour de la narratrice, notamment lorsqu'elle décrit les interactions avec les professionnels du milieu psy. Ceux qui élèvent un/des adolescent(s) ne resteront pas indifférents à cette histoire dramatique. Certains y trouveront consolation en se disant que finalement, leur rejeton n'est pas si terrible, d'autres seront effrayés face à de telles possibilités… L'écriture et le ton m'ont souvent fait penser à « Où on va Papa ? » de Jean-Louis Fournier, qui évoque ses rapports avec ses deux fils handicapés.
Apikrus - https://www.babelio.com/livres/Sagnier-Romeo-a-la-folie/973235
Un livre compliqué à lire, du moins à aborder. J'ai 19 ans, je pense sincèrement ne pas avoir la maturité, ni l'expérience nécessaire pour pouvoir le lire comme il se doit. Ce livre destiné aux parents (dixit l'auteur). J'ai toujours entendu (encore aujourd'hui) que le mauvais comportement d'un enfant relève de l'éducation - mauvaise bien entendu - qu'il a reçu. Mais qu'en est-il quand, ici, l'éducation n'est pas si mauvaise, quand elle est même sinon stricte, au moins structurée, avec des règles et des interdits. Quand l'entourage s'en prend aux parents, donnant en sous-entendus le droit de tout faire à un enfant déjà turbulent. Quand dépassés, parfois effrayés, les parents subissent l'enfant et ses crises, devenu(es) ingérable(s). Tout un panel de sujet est traité ou simplement évoqué dans ce livre : le racisme ordinaire, l'adoption, la relation adopté-adoptant, le système éducatif, la psychiatrie du point de vue du parent, le personnel 'soignant' plus souvent plante verte ou robot, inutile, incapable de donner un diagnostic, une explication, prétendant inutile que la famille comprenne, sinon sache de quoi il en retourne. N'allez pas croire que c'est un roman sombre, loin de là. On donne dans le burlesque, dans le grotesque, parfois même dans le fantastique tant les situations nous semble inimaginable. Tout dépend de toi, de la lecture que tu en fait. Pour ma part j'ai souri quelques fois, j'ai été folle de rage bien souvent, j'ai fini ma lecture avec un certain énervement, et un peu - beaucoup - de compassions pour celles et ceux qui vivent véritablement (en partie) ce genre de situations. C'est toujours une surprise, un bonheur, parfois une déception, mais une aventure de chroniquer des livres pour la Masse Critique. Tout simplement parce que cela me permet de lire des livres vers lesquels je ne me serais absolument pas dirigée. Mais pour la première fois, je crois que j'en attendais beaucoup, au moins autre chose. Je ne m'attendais pas à lire le témoignage d'une mère au bout du bout, au bord du gouffre, qui a peut-être déjà sauté. Je ne m'attendais pas à ce type de narration, d'écriture, d'histoire.
ViviBookstory - https://www.babelio.com/livres/Sagnier-Romeo-a-la-folie/973235
Les violences faites aux femmes et les maltraitances parentales sur enfants sont très médiatisées, a fortiori quand elles sont suivies d'un décès. On entend beaucoup moins parler des parents terrorisés par leurs enfants/adolescents. Parce qu'ils ont honte ? Parce que les autres, les familles Ricoré, estiment que, quelque part, 'ils le valent bien', ces adultes qui ont perdu toute autorité sur leurs rejetons ? Il faut avoir connu des cas parmi ses proches pour mesurer l'ampleur des dégâts sur ces parents : terreur face aux violences verbales et physiques, inquiétude (où est-il/elle, ce soir, cette nuit ? dans quel état ?), sentiment d'impuissance et de culpabilité (je suis nul(le) comme père/mère), honte, mutisme, dépression, repli sur soi, envies de meurtre/suicide, parcours du combattant pour trouver LE psy, LA structure d'accueil, accueil froid, goguenard et/ou hostile de ces spécialistes (qui trouvent le gamin adorable, alors c'est forcément les parents qui 'ont un problème'), difficulté de concilier vie professionnelle et horaires fantaisistes des rendez-vous donnés par ces structures (pour tester votre résistance ? pour mesurer l'amour que vous portez à votre enfant ? pour montrer leur pouvoir ? par pur plaisir de faire ch!er le monde ?)... Pour prendre conscience de l'enfer vécu par ces parents martyrs, on peut aussi lire ce roman - inspiré de l'expérience personnelle de l'auteur, je crois - que d'aucuns pourront trouver exagéré, et qui ne l'est pas. Christine Sagnier manie bien l'ironie du désespoir, mais pour peu qu'on reconnaisse des témoignages de proches ou qu'on accepte de la croire sur parole, cet ouvrage terrible est surtout triste à hurler. Qu'avons-nous fait pour en arriver là, dans notre société ? Car si l'enfant devient bourreau, on peut imaginer la souffrance qui le ronge lui-même... • Merci à Babelio et aux éditions Zinedi.
canel - http://canelkili.canalblog.com/archives/2017/09/23/35693501.html
Ce livre est très bien écrit, des passages érotiques parfois crus mais jamais vulgaires. La lecture est fluide et prenante. C'est l'histoire d'une femme mariée aux prises avec des sentiments contradictoires (attachement pour sa famille, détresse, envie de liberté et d'émancipation, usure du quotidien) et qui se lance dans des relations adultères. Le thème de l'infidélité y est abordé de manière pertinente et sensible. C'est le meilleur livre (méconnu a priori) que j'ai lu sur le sujet. Je conseille sa lecture (pour un public adulte).
lecteur_67 - https://www.amazon.fr/review/R23KAL2SMAWAOV/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=2715814593&channel=detail-glance&nodeID=301061&store=books
Le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour son premier roman, Christine Sagnier n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs. Dès les premières pages, nous voilà immergés en plein “Kama-sutra”, dans une liaison clandestine de Claire, la trentaine, mariée, mère de famille et infidèle. Encore un roman "trash" sur l’adultère "bovaryste", me direz-vous en baillant ? Pas du tout. L’originalité et la force de ce livre résident dans l’écriture maîtrisée, sobre, presque clinique, qui parvient à parler "cul" sans prendre de gants et sans jamais être vulgaire. Autre point fort, l’aspect psychologique du livre qui dissèque en finesse, sans complaisance, avec une pointe d’ironie détachée, les rouages du mariage, ce qui pousse une femme à tromper son mari (et vice versa), ce qui fait qu’un couple reste soudé, ou pas, après l’orage. Dernière réjouissance – n’ayons pas peur des mots –, la trame de l’histoire, qui détaille le parcours chaotique de Claire et de Marc, couple à la dérive, et dont le dénouement est aussi inattendu qu’étrange. Pour ce premier opus, Christine Sagnier nous propose un livre culotté et dérangeant, qu’on lit d’une traite, aussi troublé qu’envoûté.
Tatiana de Rosnay - http://www.psychologies.com/Couple/Crises-Divorce/Infidelite/Livres/Infidelite-s
QUAND L'USURE d'une vie commune devient flagrante, il vaut mieux fuir... sinon le pire arrive. Dans son premier roman, Christine Sagnier analyse les raisons de la fin d'un amour et dissèque le cadavre d'un mariage. Méticuleux travail : l'écrivain aurait été sans doute un excellent médecin légiste. Il s'agit de Claire et de Marc, unis depuis dix ans. Pour le monde extérieur, Claire est apparemment comblée par un mari attentif et l'affection de leurs jumeaux, une fille et un fils de 8 ans. Pourtant, encadrer cette famille idéale représente une lourde charge : Claire est la garante du confort général. Personne ne parle de la liaison de Marc avec sa secrétaire. Le soir, Claire et Marc campent des deux côtés du lit conjugal, même pas ennemis, juste indifférents. L'évocation de leurs déplacements dans le break familial lors des vacances est à peine supportable. Leurs hallucinantes vacances de neige font plus froid dans le dos qu'une coulée de glaçons. Au bout de dix ans de « bonheur », Claire a l'impression d'être invisible, sinon morte. Alors elle se fait draguer par des inconnus. Les actes physiques sont décrits d'une manière presque médicale. Dans des chambres trouvées au hasard, sur des lits douteux, elle existe le temps de ces chocs. On sait pertinemment que seul un geste irrémédiable de Marc ou de Claire pourra faire cesser cet enfer. Mais quand et comment ? Sagnier fait monter la tension avec une puissance hitchcockienne. Avec son thriller anti-mariage, elle est l'une des révélations incontournables de cette rentrée littéraire.
Le Parisien - http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/christine-sagnier-une-revelation-30-08-2003-2004350996.php
Parlons de ce formidable et premier roman de Christine Sagnier, "infidélité(s)".. au pluriel ! car les tromperies, dans ce roman, se multiplient à un rythme étourdissant ! Claire et Marc sont un couple mariés depuis dix ans, parents de jumeaux qui ont huit ans, ils mènent une vie routinière entre le travail, dodo et la maison. La lassitude s'est installée entre eux, plus aucune communication ne passe. Pour y échapper, Marc entretient une petite relation adultérine tandis que Claire s'égare dans des culbutations à la va-vite, des rencontres d'un soir, des coucheries d'une après-midi... D'ailleurs, le côté sulfureux du roman repose véritablement sur la description de ces scènes très osées! D'emblée, le premier chapitre est à faire rougir tout lecteur un peu trop prude!!! Mais ce n'est pas un livre érotique, car Christine Sagnier n'est pas vulgaire. Au-delà de ces passages olélé, l'auteur nous parle de deux personnes très ordinaires, qui nous ressemblent, aux vies d'une banalité qui nous interpelle presque. C'est à vivement recommander !! une lecture audacieuse, coquine et très lucide sur la vie de couple !
Clarabel - http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4742
Voici un roman amer mais clairvoyant sur l'usure du couple. Claire et Marc sont mariés depuis 10 ans, et parents de jumeaux de 8 ans, Louise et Paul. Marc travaille beaucoup, rentre tard, mais arrange aussi son emploi du temps à sa guise pour voir sa maîtresse. Lasse de porter sa famille à bout de bras, Claire multiplie les amants, comme une fuite en avant. Le livre se trouve donc ponctué de scènes érotiques bien écrites, lesquelles ne suffisent pas à combler le vide de Claire. Un beau livre sur l'éloignement dans le couple, l'accomplissement de soi et le besoin d'exister autrement qu'en « femme de ». Et j'aime les auteurs qui ont le courage d'une fin qui ne soit pas rose. Je regrette presque l'épilogue de ce livre, qui du coup, la rend moins tragique. Sans cette vie qui reprend autrement, c'est vrai aussi que l'auteur serait resté sur un cliché habituel de la littérature : la mort comme unique solution à l'amour impossible. Elle a donc eu aussi le courage d'éviter cet écueil, et tout cela, c'est du talent. Et pour un premier roman, chapeau bas !
Laure - https://www.amazon.fr/review/R3D52IP012HWZF/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=2715814593&channel=detail-glance&nodeID=301061&store=books
Ce livre est très bien écrit, des passages érotiques parfois crus mais jamais vulgaires. La lecture est fluide et prenante. C'est l'histoire d'une femme mariée aux prises avec des sentiments contradictoires (attachement pour sa famille, détresse, envie de liberté et d'émancipation, usure du quotidien) et qui se lance dans des relations adultères. Le thème de l'infidélité y est abordé de manière pertinente et sensible. C'est le meilleur livre (méconnu a priori) que j'ai lu sur le sujet. Je conseille sa lecture (pour un public adulte).
lecteur_67 - https://www.amazon.fr/review/R23KAL2SMAWAOV/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=2715814593&channel=detail-glance&nodeID=301061&store=books
Le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour son premier roman, Christine Sagnier n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs. Dès les premières pages, nous voilà immergés en plein “Kama-sutra”, dans une liaison clandestine de Claire, la trentaine, mariée, mère de famille et infidèle. Encore un roman "trash" sur l’adultère "bovaryste", me direz-vous en baillant ? Pas du tout. L’originalité et la force de ce livre résident dans l’écriture maîtrisée, sobre, presque clinique, qui parvient à parler "cul" sans prendre de gants et sans jamais être vulgaire. Autre point fort, l’aspect psychologique du livre qui dissèque en finesse, sans complaisance, avec une pointe d’ironie détachée, les rouages du mariage, ce qui pousse une femme à tromper son mari (et vice versa), ce qui fait qu’un couple reste soudé, ou pas, après l’orage. Dernière réjouissance – n’ayons pas peur des mots –, la trame de l’histoire, qui détaille le parcours chaotique de Claire et de Marc, couple à la dérive, et dont le dénouement est aussi inattendu qu’étrange. Pour ce premier opus, Christine Sagnier nous propose un livre culotté et dérangeant, qu’on lit d’une traite, aussi troublé qu’envoûté.
Tatiana de Rosnay - http://www.psychologies.com/Couple/Crises-Divorce/Infidelite/Livres/Infidelite-s
Après une grossesse heureuse de huit mois, Christine perd son enfant. L’immense douleur qui l’envahit, l’horrible sentiment d’injustice qui la martèle, le silence souvent teinté de déni d’une société qui ne sait que faire de ces bébés " mort-nés ", puis le deuil, lent et terrible, sont autant d’épreuves que Christine parviendra, avec le temps, à franchir, renaissant différente. Un témoignage rare.
Psychologie Magazine - http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Grossesse/Livres/Un-ange-est-passe
Il est des livres dont prétendre faire le compte-rendu semble déplacé puisqu'en eux-mêmes et dans leur totalité ils forment un tout, compact et lumineux. Le petit livre-témoignage de Christine Sagnier, mère d'un enfant mort-né, en fait partie. L'auteur, en une écriture que l'on sent urgente et nécessaire, nous offre le partage du bonheur de sa première grossesse et la douleur de la mort d'un enfant pas encore né, l'accouchement d'un enfant porté et aimé, et qui ne verra jamais le visage de sa mère. Christine Sagnier nous dit le temps brisé, le silence gêné des autres, les rares sourires échangés, mais ô combien précieux, le désir d'un autre enfant. Nous vivons avec elle la dissociation qui permet de supporter l'inadmissible : "J'ai souri, tristement certes, mais j'ai souri, j'ai parlé, j'ai plaisanté même, avec ces gens en blanc qui s'affairaient autour de moi. Mais moi, je n'étais pas là !". Tout est là. La naissance, l'arrivée de l'enfant tant désiré : c'est une joie qui s'est retournée en une immense tristesse. Et pourtant un bébé dans les bras, avec son poids, son corps, sa beauté. Trésor. Les larmes de l'infirmière, "comme une caresse sur (son) coeur". Le temps qui perd sa continuité, son rythme; l'instant qui revient, intact, des années après ; l'avant, l'après. La jalousie qui dévore devant le ventre arrondi des autres femmes. La nécessité d'être entendue, de pouvoir parler de l'enfant mort. Le désir si violent d'un autre enfant qui serait autre, mais niché au même endroit du corps, vite. La dépression qui assaille alors qu'on ne s'y attend plus, après la joie de la naissance du deuxième bébé, et qui s'empare de toute l'âme. Ce petit frère si plein de vie qui guide, qui entraîne, et la résistance à la joie, la douleur terrifiante qui s'accroche aux souvenirs, qui les fait revivre. Les mots violents, qui disent l'envie de mourir, la peur de mourir. La taraudante culpabilité. La quête du corps trop vite "donné à la médecine". Et puis la nécessité de la trace, du souvenir, de l'inscription, du lieu d'inhumation. Et la réalité, la découverte de la cruauté sans nom d'une administration "indécente". Lisez ce témoignage, il vous dira la nécessité absolue de nos interrogations et de nos remises en cause quotidiennes, à nous tous, soignants de la périnatalité. Il vous dira ce que signifient travail de deuil, enfant de remplacement, dépression, réel de la mort, inscription symbolique, enfant imaginaire, enfant de remplacement, ambivalence, absence, ensevelissement, devenir du corps. Et il vous le dira avec des mots qui ont une chair.
Sylvie Séguret - http://www.carnetpsy.com/article.php?id=992&PHPSESSID=gafjuplmpith1hur66b30p28s3
Après une grossesse heureuse de huit mois, Christine perd son enfant. L’immense douleur qui l’envahit, l’horrible sentiment d’injustice qui la martèle, le silence souvent teinté de déni d’une société qui ne sait que faire de ces bébés " mort-nés ", puis le deuil, lent et terrible, sont autant d’épreuves que Christine parviendra, avec le temps, à franchir, renaissant différente. Un témoignage rare.
Psychologie Magazine - http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Grossesse/Livres/Un-ange-est-passe
Il est des livres dont prétendre faire le compte-rendu semble déplacé puisqu'en eux-mêmes et dans leur totalité ils forment un tout, compact et lumineux. Le petit livre-témoignage de Christine Sagnier, mère d'un enfant mort-né, en fait partie. L'auteur, en une écriture que l'on sent urgente et nécessaire, nous offre le partage du bonheur de sa première grossesse et la douleur de la mort d'un enfant pas encore né, l'accouchement d'un enfant porté et aimé, et qui ne verra jamais le visage de sa mère. Christine Sagnier nous dit le temps brisé, le silence gêné des autres, les rares sourires échangés, mais ô combien précieux, le désir d'un autre enfant. Nous vivons avec elle la dissociation qui permet de supporter l'inadmissible : "J'ai souri, tristement certes, mais j'ai souri, j'ai parlé, j'ai plaisanté même, avec ces gens en blanc qui s'affairaient autour de moi. Mais moi, je n'étais pas là !". Tout est là. La naissance, l'arrivée de l'enfant tant désiré : c'est une joie qui s'est retournée en une immense tristesse. Et pourtant un bébé dans les bras, avec son poids, son corps, sa beauté. Trésor. Les larmes de l'infirmière, "comme une caresse sur (son) coeur". Le temps qui perd sa continuité, son rythme; l'instant qui revient, intact, des années après ; l'avant, l'après. La jalousie qui dévore devant le ventre arrondi des autres femmes. La nécessité d'être entendue, de pouvoir parler de l'enfant mort. Le désir si violent d'un autre enfant qui serait autre, mais niché au même endroit du corps, vite. La dépression qui assaille alors qu'on ne s'y attend plus, après la joie de la naissance du deuxième bébé, et qui s'empare de toute l'âme. Ce petit frère si plein de vie qui guide, qui entraîne, et la résistance à la joie, la douleur terrifiante qui s'accroche aux souvenirs, qui les fait revivre. Les mots violents, qui disent l'envie de mourir, la peur de mourir. La taraudante culpabilité. La quête du corps trop vite "donné à la médecine". Et puis la nécessité de la trace, du souvenir, de l'inscription, du lieu d'inhumation. Et la réalité, la découverte de la cruauté sans nom d'une administration "indécente". Lisez ce témoignage, il vous dira la nécessité absolue de nos interrogations et de nos remises en cause quotidiennes, à nous tous, soignants de la périnatalité. Il vous dira ce que signifient travail de deuil, enfant de remplacement, dépression, réel de la mort, inscription symbolique, enfant imaginaire, enfant de remplacement, ambivalence, absence, ensevelissement, devenir du corps. Et il vous le dira avec des mots qui ont une chair.
Sylvie Séguret - http://www.carnetpsy.com/article.php?id=992&PHPSESSID=gafjuplmpith1hur66b30p28s3